LE SOUVENIR DE L'APPEL

Publié le par groupe2

L'importance de l'appel

Le mercredi 25 novembre 2010, nous avons assisté à une rencontre entre plusieurs anciens combattants ; Yves Guéna, Stéphane Hessel, Jean-Louis Crémieux Brilhac et Raymond Aubrac.

C’est lors de la première partie de cette rencontre, qu’ils ont disposé d’environ 10 minutes chacun afin d’exposer leur histoire, et la façon dont ils ont pris connaissance de l’Appel du 18 juin 1940.

Voici alors de cours résumés de leurs témoignages :

 

       Yves Guéna :

  Sans-titre-2.jpg 

 


Il est l’un des tous premiers Français libres. Il a pris connaissance de l’Appel sans radio, mais il ne se souvient malheureusement plus comment. Il a découvert le Général de Gaule qu’il ne connaissait pas auparavant, en Angleterre, lorsqu’il a dû prendre le premier bateau pour y rejoindre les autres combattants. Yves Guéna a été très bien accueilli par les Anglais, et fut très agréablement surpris. Il se sent directement et entièrement rallié à Charles de Gaulle, et disait que la France était sur la bonne voie, grâce à lui, qu’ils allaient vaincre l’Allemagne nazie.



Le 11 octobre, le général de Gaulle dit : ‘’Un seul combat, pour une seule patrie. C’est la bataille de France, c’est la bataille de LA France.’’

Dès 1940, il participe aux campagnes d’Egypte, de Lybie et de Tunisie. Il a été intégré la deuxième Division Blindée, et participe aux campagnes de France et d’Allemagne jusqu’à la capitulation Allemande. Enfin, il finit son témoignage en disant : ’’Quand je pense à Charles de Gaulle seul derrière son micro, quand je pense que cinq ans après, nous fêtions la libération de la France, je me dis que je ne me suis pas engagé pour rien.’’


         Stéphane Hessel :


Il est fait prisonnier le 18 juin, à Bourgoing-les-Bains. Stéphane Hessel n’a pas entendu l’appel, mais il a tout Sans-titre-3.jpgde même été tenu au courant de son contenu. Il rejoint l’Angleterre en 1941 après une tentative en 1940. Après avoir entendu parler du général de Gaulle, et pris connaissance de l’appel, il dit à son compagnon :

-          ‘’ Comment s’appelle-t-il ?’’

-          ‘’ De Gaulle.’’

-           ‘’ Quel drôle de nom ! ‘’

Monsieur Hessel fut arrêté en juillet, et déporté en août au camp de Buchenwald où il échappe à la pendaison, mais il se fera tout de même torturer par des nazis. Il dit : ‘’Pendant tout l’été, c’était le point le plus bas de la démocratie Française.’’ Il a rencontré le Général de Gaulle à un dîner dans un hôtel ; en devient admiratif. ‘’Cet appel a été fait par un homme extraordinairement courageux. C’est cet appel qui doit marquer l’histoire de notre pays.’’


 

    Jean-Louis Crémieux-Brilhac :

 

 

Sans-titre-4.jpg 
Il est fait prisonnier par des Allemands en juin 1940, mais il réussit à s’échapper en 1941. Il n’a pas entendu l’appel du général de Gaulle, mais plusieurs de ses camarades lui donneront plusieurs informations sur son contenu. Il va participer à la longue marche des Prisonniers (de plus de mille kilomètres). Monsieur Crémieux-Brilhac est passionné et plein d’espoir à l’idée de l’union de la France et de l’Angleterre. Il fut ré envoyé dans un camp de simples soldats où il y rencontrera son meilleur ami d’enfance. Il dit : ‘’Cela m’a énormément aidé à tout surmonter, et m’a donné encore plus de forces pour les combats.’’ Ils ont tous deux tenté de s’échapper, mais seul monsieur Crémieux-Brilhac, y parviendra, et il dit : ‘’C’est ici que nous nous sommes quittés, je ne l’ai plus jamais revu.’’



      Raymond Aubrac :

  Sans-titre-5.jpg



Le 18 juin 1940, il est en train de faire la guerre dans les Vosges, il dit ne jamais avoir vu sa ville dans un tel état, et qu’il faisait sauter des ponts afin de faire reculer les Allemands, pour avoir un peu plus de temps pour rassembler les troupes. Il n’a pas entendu l’appel, mais plus tard, lorsqu’il sera déporté dans un camp de soldats à Strasbourg, la nouvelle se fera connaître de partout. Choqué par les propos de Pétain, il va décider de s’évader de prison. Il dit :

‘’Dans la Résistance, les Généraux n’avaient pas la côte, car c’est à cause d’eux que nous avons été battus, torturés si facilement.’’



Les commémorations

Le 19 mars 2006 a été publié au Journal Officiel n° 67 un décret instituant le 18 juin "Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi".


Après l'inscription au Registre du monde de l'Unesco en juin 2005, le Décret n° 2006-313 du 10 mars 2006 publié le 19 mars institue le 18 juin "Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi".

 

Commémoré depuis la Libération par les Français libres et les associations de Résistance, l'Appel du 18 juin sera désormais célébré chaque année par des cérémonies officielles organisées aux niveaux national et départemental et une cérémonie symbolique organisée au mont Valérien par l'ordre de la Libération.

 

 

mont_valerien_1.jpgL'hommage du premier ministre devant le Mont Valérien

La cérémonie organisée par l'ordre de la Libération au Mont Valérien respecte un déroulement devenu immuable : le 18 juin à 18h les invités et les représentants des autorités arrivent et prennent place, dans l'ordre du protocole.

Puis le le Président de la République passe les troupes en revue, avant d'être conduit à sa place par le Chancelier. Ce dernier procède alors au ravivage de la Flamme à l'aide d'un flambeau provenant de l'Arc de Triomphe. Puis, après une minute de silence, est diffusé le texte de l'Appel du 18 juin. Ensuite, le Président de la République, accompagné du Chancelier, pénètre dans la crypte où il se recueille et signe le Livre d'Or. A sa sortie, le Président salue les personnes présentes, et notamment les Compagnons de la Libération, avant que le Chancelier ne prenne congé.

baudonvoivres2009.jpg
Léon Baudon (FFL, ancien du 501ème R.C.C.) et sa sœur Madeleine Blanchet (volontaire féminine dans la France Libre) devant la stèle de Voivres-lès-le-Mans.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article